Edito
Au début de l’année, lorsque les Foo Fighters ont raflé pas moins de cinq trophées lors de la cérémonie des Grammy Awards, Dave Grohl a prononcé un discours qui a semé la controverse : « Pour moi, ces prix signifient beaucoup, car ils prouvent que l’élément humain de la musique est ce qu’il y a de plus important. Chantez dans un micro, jouez d’un instrument, et créez votre art… Inutile d’être parfait, ou de faire passer ça dans un ordinateur… L’essentiel est ce qui se passe dans votre cœur et dans votre esprit ». L’ex-Nirvana a beau aimer la musique électronique, son speech était une lettre ouverte aux productions actuelles dépourvues de vrais instruments, qui ont tendance à tout corriger et lisser par ordinateur. En 2012, dans les cours de récré, les DJs sont plus adulés que les batteurs et les guitar heroes, les groupes ont disparu des clubs, et sont remplacés par des playlists (moins onéreuses, et plus faciles à gérer en termes de niveau sonore). Pourtant, même si une partie du grand public semble oublier l’existence des vrais instruments de musique, une autre partie continue d’être fascinée par le rock n’ roll et ses musiciens. Il est quand même rassurant de constater qu’un demi-siècle après la Beatlemania, de jeunes groupes comme Muse sont encore capables de remplir les plus grands stades de la planète, et de créer des vocations chez les jeunes artistes. Comme quoi, le trio guitare-basse-batterie a encore de beaux jours devant lui… La rédac'
Numéro 93
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