Edito
Où en est le métier de batteur en France, en ce début d’année 2005 ? Une question que beaucoup de drummers se
posent certainement. Car, la pédagogie fait des pas de géant : les écoles de batterie n’ont jamais été aussi nombreuses et fréquentées, sans parler de l’essor incroyable des méthodes interactives (DVD et autres). De plus, côté qualité des groupes, nous n’avons plus grand-chose à envier aux anglo-saxons et aux américains. Pourtant, une énigme de taille subsiste : de plus en plus de professionnels, formés par les écoles, sont mis chaque année sur le marché musical, et pourtant, les clubs, et les petites salles de concerts, (seuls lieux où peuvent s’exprimer les jeunes musiciens, et apprendre leur métier sur le terrain), sont en complète décrépitude. Sans ces scènes indispensables, la musique vivante, à long terme, est amenée à disparaître. La fin de l’année a été marquée par la fermeture du Glaz’Art, haut lieu des petits concerts indépendants à Paris. Après la disparition de la Flèche d’Or, du Cadran Omnibus, sans parler de dizaines d’autres clubs en province, (disparitions souvent non expliquées par les responsables administratifs de nos villes), où allons-nous pouvoir exercer demain notre passion de batteur ? Pour 2005, demandons à nos institutions de méditer sur cet état des lieux, et de cesser de nous museler encore et toujours. Un tout petit souhait pour une future grande année !
La rédac
Numéro 9
5,90€