Edito

Le heavy métal restera à jamais un style de musique à part, mais aussi un mode de vie. Ses fans, qui se comptent aujourd’hui par millions, forment une sorte de société parallèle, presque secrète. Pourtant, les médias de masse continuent d’ignorer le phénomène. Au mieux, s’ils acceptent d’en parler, c’est pour mieux le caricaturer et le tourner en dérision (nous avons tous en mémoire l’odieux reportage de France 3 sur le Hellfest). Ce genre musical a franchi un cap décisif durant les années 80, avec l’explosion du thrash : des tempos plus rapides, des morceaux aux structures plus complexes, des riffs plus techniques et un son plus massif et précis. Quatre groupes ont porté cette révolution jusqu’à son apogée : Metallica, Megadeth, Slayer et Anthrax. Les organisateurs du Sonisphere Festival ont concrétisé l’un des rêves ultimes de tout fan de métal qui se respecte : réunir sur une seule et même affiche ces quatre poids lourds. Le concert de Sofia, en Bulgarie, a même été immortalisé sous la forme d’un DVD, proposant les prestations de chaque groupe dans leur intégralité. Mais le plus incroyable est à venir pour les métalleux français, puisque le Big 4 (les quatre plus grands) se produiront cet été à Amneville, à l’occasion du premier passage en France du Sonisphere Festival. Batterie Magazine a décidé de marquer le coup, en rendant hommage aux quatre guerriers des fûts, qui propulsent à la force de leurs chevilles et de leurs poignets, ces monstres métalliques. Ils s’appellent Lars Ulrich, Dave Lombardo, Charlie Benante et Shawn Drover. Metal up your ass ! La rédac’