Edito
Fût un temps, le batteur était relégué au fond de la scène comme un pauvre bougre. Caché derrière ses fûts et cymbales, il était souvent considéré comme le faire-valoir des chanteurs et des guitaristes. Son heure de gloire était alors le fameux solo de batterie, propre aux shows des groupes des 70’s et des 80’s (le fameux solo de John Bonham sur « Moby Dick » dans le film The Song Remains the Same). Heureusement, il y a des drummers qui ont décidé de briser cette ordre établi. Après tout, si le batteur donne au groupe son souffle vital, pourquoi ne serait-il pas, lui aussi, en ligne de mire de tous les regards. Parmi ces révolutionnaires, il y a Lars Ulrich, véritable showman né, qui n’hésitait pas à disposer deux kits de part et d’autre de la scène, afin de pouvoir bouger et haranguer les fans. Mais il convient surtout de parler de Mike Portnoy, le fondateur du groupe Dream Theater, qui sur scène, aspire littéralement les regards, avec ses kits Tama monstrueux (le fameux Siamese Monster), sa technique de haute volée et une gestuelle hyper spectaculaire. Aujourd’hui, c’est probablement lui, qui stimule, plus que quiconque, le rêve chez les accrocs de batterie, incarnant à la perfection l’image du « héros ». Batterie Magazine s’est rendu sur la scène de l’Elysée Montmartre le 19 mai dernier, afin de retrouver le maître sur son lieu de travail, c’est-à-dire, derrière sa batterie. Son drumtech était également de la partie. De cette place privilégiée, nous avons pu percer tous les mystères de cette star du groove. Accrochez vos ceintures !
La Rédac'
Numéro 70
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