Edito
QUI L’EÛT CRU ?
Plus de 20 ans se sont écoulés depuis notre toute première rencontre avec Mario Duplantier. À l’époque, Gojira était considéré comme un groupe marginal, en raison de son ADN « extrême ». Pourtant, Mario bénéficiait déjà de cette aura singulière qui le rangeait dans une case différente de ses homologues. Outre cette frappe herculéenne et ce jeu de jambes chirurgical, on y percevait déjà ce groove totalement habité et cette envie de s’extraire peu à peu du sillage des batteurs de death metal pur et dur. Même si l’avenir s’annonçait radieux, qui aurait pu imaginer que ce groupe originaire des Landes serait embarqué dans les stades du monde entier par Metallica, qu’il serait nommé à trois reprises aux Grammy Awards et ouvrirait son propre studio d’enregistrement à New York, avant d’accéder aux têtes d’affiche des plus gros festivals internationaux, et qu’il deviendrait au passage le premier groupe de metal français à remplir l’arène de Bercy ? Sans doute personne. Même pas eux. Ah oui, et j’oubliais : quelle ne fut pas notre surprise de voir nos Frenchies débouler cet été en haut de la Conciergerie pour un show spectaculaire lors de la cérémonie des JO de Paris diffusée en mondovision devant plus d’un milliard de spectateurs ! Quelle fierté d’avoir été les témoins privilégiés de cette longue et brillante ascension extraordinaire ! On pourrait presque dire la même chose de Josh Freese que nous avions eu le bonheur de rencontrer pour la toute première fois dans les loges du Zénith de Paris en 2004 (il jouait alors dans A Perfect Circle). Depuis, il est devenu l’une des plus illustres icônes de la batterie rock (Sting, Nine Inch Nails, The Offspring, Weezer, Guns N’Roses figurent à son palmarès) et a été propulsé dans les rangs de la locomotive Foo Fighters.
Nous avons eu la joie d’échanger une nouvelle fois avec ces deux monuments, devenus au fil des ans des proches de notre rédaction. Merci à eux !
Sébastien Benoits
Numéro 217
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