Edito
DANS L’ANTRE DU ROI
Qu’on se le dise ! Les Américains de Tool ont redéfini à eux seuls le rock et le metal. Beaucoup ont essayé de les rentrer dans une petite case ou de leur coller une étiquette sur le front : « metal alternatif », « progressif », « expérimental »... Parce que la musique du groupe de Danny Carey, batteur et architecte sonore du quatuor, reste à ce jour totalement inclassable, voire indéfinissable, et sa complexité continue de captiver les amateurs de musique aventureuse, et ce, bien au-delà des frontières de la scène rock. La célèbre romancière Amélie Nothomb dit du répertoire de Tool qu’il s’agit de « la plus grande musique de tous les temps » et qu’elle souhaite qu’on diffuse la chanson « Lateralus » à son enterrement. Elle déclare aussi : « Ils n’ont pas l’air très sympathiques, c’est une des raisons pour lesquelles je les aime. » Sur ce coup-là, on ne peut pas lui donner raison. Rencontré quelques heures avant de se produire dans un show époustouflant à Bercy (Accor Arena), Danny Carey nous a ouvert grand les portes du monument Tool le 5 juin dernier avec une gentillesse, une générosité et une humilité dont beaucoup de jeunes musiciens devraient s’inspirer. Fascinant et intrigant, techniquement irréprochable sans jamais tomber dans l’écueil de la démo, le colosse a peu de détracteurs. Et pour cause ! C’est avant tout un musicien avec un grand M, doté d’une vision et d’une science des rythmes et des textures sonores qui le rendent unique. En exclu, Danny a accepté de se confier à nous sur son chemin artistique, sa manière de composer, son matos incroyable, son amour pour Paco Séry et Sixun, le futur de Tool, ou encore son avis sur Mike Portnoy et les réseaux sociaux... Un grand merci à lui et à son équipe.
Bonne lecture et bel été à toutes et tous ! Et si l’envie vous prend d’attaquer la rentrée avec des cours de batterie, on vous glisse notre guide des écoles et professeurs à travers la France pour faciliter votre recherche ! Rendez-vous en page 75 !
Sébastien Benoits
Numéro 215
7,90€