Edito
EVERYTHING IS ON THE ONE
Quinze secondes, c’est la durée du solo de Clyde Stubblefield sur le morceau « Funky Drummer » de James Brown (1970), un beat d’orfèvrerie reconnaissable entre mille, truffé de ghost notes et de syncopes, qui le conduira à devenir le batteur le plus samplé de l’histoire. En effet, avec l’avènement du mouvement hip-hop et la démocratisation des boucles dans les 80’s, ce groove sera utilisé à outrance chez les artistes mainstream (Public Enemy, Run-DMC, LL Cool J, Beastie Boys, Prince...) sans que Stubblefield ne perçoive le moindre centime de royaltie, ces derniers profitant à l’époque d’un vide juridique sur la question du sampling.
Près de 60 ans après la naissance du funk, toutes les musiques populaires sont imprégnées de ces rythmiques hypnotiques dont le balancement particulier repose sur le premier temps (le fameux concept de « The One » développé par James Brown). Ceci étant dit, il existe un monde entre le fait de connaître la théorie musicale autour de ces patterns et celui de faire sonner un groove funk avec toute l’âme qui en découle... À l’instar du rock, le funk a ses héros sur lesquels nous avons souhaité donner un coup de projecteur. Batterie Magazine revient sur l’héritage indiscutable de ces batteurs et les albums emblématiques qui ont changé la donne, en retraçant l’incroyable odyssée funk.
Également au sommaire, le compte-rendu de la Bag’Show, notre rencontre avec Jamison Ross de Snarky Puppy, les partitions et conseils de nos professeurs (dont un relevé maous costaud de Dream Theater) et pas moins de 16 pages dédiées au matos avec en prime, un Groove Shop spécial « Noël » histoire de pimenter la liste de vos envies cadeaux.
Bonne lecture et excellentes fêtes de fin d’année à toutes et tous !
Sébastien Benoits
Numéro 197
6,90€