Edito
Au cours de nos enquêtes ou rédaction de dossiers, nous sommes régulièrement amenés à parcourir nos archives et faire un bon dans le passé pour se documenter sur des albums et artistes d’un autre temps. La richesse de notre histoire musicale a parfois la fâcheuse tendance à nous faire penser : « C’était mieux avant ! » Cette perception est-elle intemporelle et donc commun à toutes les générations qui nous ont précédées ? Difficile à dire. Dans un ouvrage intitulé « C’était mieux avant : ou le syndrome du rétroviseur », des psychologues expliquent qu’en vieillissant, nombre d’entre nous succombent à la tentation du passé, ce tendre et rassurant cocon. L’être humain semble « programmé » pour chérir ce qui lui est familier, et si ce dernier ne fait pas l’effort de s’immerger dans le présent, sa perception du monde peut facilement basculer à travers ce mécanisme vers une idéalisation du passé. Les bouleversements technologiques du 21è siècle et nouveaux modes de consommation à cent mille à l’heure ne facilitent pas toujours les choses. En faisant le bilan de l’année 2017 (voir notre dossier page 46), force est de constater que la créativité est au beau fixe sur la planète musicale. Des artistes continuent de renouveler les genres et de provoquer la fascination chez les passionnés, et il semblerait que 2018 soit propice à d’aussi grandes surprises. Ouvrez l’oeil et tendez l’oreille. Bonne année à tous !
La Rédac’
Numéro 152
5,90€