Edito
Sale temps pour les légendes ! En quelques semaines, nous avons perdu trois de nos meilleurs éléments : le vétéran du rock’n’roll sous speed Lemmy Kilmister, l’architecte transformiste de la pop moderne David Bowie, et le grand manitou de la musique classique contemporaine Pierre Boulez (fondateur de l’IRCAM). Paix à leurs âmes ! Gageons que ces trois guerriers de l’amour, adulés et respectés par la multitude, se prélassent au Valhalla des musiciens après nous avoir tant donné. Mais séchons nos larmes et voyons les choses de façon positive : ces grands hommes, de par la puissance de leurs œuvres, ont accédé depuis bien longtemps à l’immortalité. Pendant ce temps-là, en Gaule, les Insus règlent les derniers détails de leur hold-up. Sans vouloir lancer de débat ni froisser personne, chacun a bien le droit d’avoir son avis concernant la pertinence de cette vraie/fausse reformation de Téléphone, et chez Batterie Magazine, nous déplorons vraiment qu’au nom du sacro-saint rock’n’roll, Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka n’aient pas été capables de mettre au placard leurs rancœurs et leurs égos afin que cet événement unique dans l’histoire du rock français ait pu être réellement accompli, ne serait-ce que pour le plus grand bonheur des fans, puisque c’est avant tout d’eux qu’il s’agit. Téléphone ne se reformera donc jamais, et c’est fort dommage ! Bien sûr, le plus important, et surtout en ces temps troublés, reste que les enfants des 80’s, et ils sont nombreux, puissent enfin vivre des instants magiques dans les plus grandes arènes du pays en célébrant avec les trois musiciens l’une des bandes-son les plus populaires de leur génération. Amen et Ainsi soit-il ! La rédac’
Numéro 131
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