Edito

Souriez, vous êtes filmés ! Hormis les crises actuelles (pandémie, guerres…), on peut dire qu’on vit une époque formidable. Bien utilisés, les outils technologiques nous permettent de progresser de manière spectaculaire : en décortiquant le jeu de tel ou tel musicien (essayez la fonction variation de vitesse proposée par YouTube, c’est bluffant), en s’enregistrant à tout va pour contrôler son jeu, etc. Mais toute médaille à son revers. Ainsi, chacun étant désormais équipé d’une caméra haute définition dans sa poche (merci au fameux smartphone), tout concert, jam session, bœuf impromptu est susceptible d’êtrefilmé puis partagé sur les réseaux sociaux. Bref, chaque prestation publique devient une séance d’enregistrement ! Peu importe que l’artiste ait donné son avis, qu’il soit en petite forme, mal réveillé ou contrarié. Ou même qu’il fasse un “extra” en souhaitant rester incognito, comme un remplacement de dernière minute mais bien payé dans un contexte “baloche”, “musette”… je laisse la liste à votre inspiration. Bien sûr, on ne parle même pas des droits Spedidam ou Adami qui disparaissent ! Résultat, aujourd’hui, le musicien sur scène devient de facto un musicien de studio mais sans filet et sans contrôle sur ce que deviendra sa Prestation…