Edito

L’art de la batterie jazz La soirée du 29 avril à La Philharmonie (Paris), qui a réuni les principaux protagonistes de ce numéro, a représenté une merveilleuse opportunité de goûter l’art de la batterie jazz. On ne saurait le résumer à un style, mais plutôt à un état d’esprit : l’écoute, la réactivité, la créativité. Bien sûr que des grooves forgées dans l’enclume peuvent être jouissifs, tout comme les chops les plus dingues. Mais on aurait tort de se laisser embarquer uniquement dans cette direction, qui peut vite transformer n’importe quel musicien en robot, privilégiant la performance instrumentale au détriment de l’écoute de ses petits camarades de jeu. Finalement, rien n’est meilleur dans la musique que l’interaction, le son de groupe et la spontanéité. Pour toutes ces (bonnes) raisons, et quel que soit son style de prédilection, il ne faut pas hésiter à se ressourcer régulièrement au jazz (peu importe son étiquette : swing, bop, moderne, latin…). Les plus grands batteurs du rock ne s’y sont pas trompés, il suffit de les écouter !