La terrible nouvelle est tombée ce 27 juillet, tard dans la soirée. Joey Jordison, icône de la batterie et de la musique extrême des années 2000 est décédé à l’âge de 46 ans. Si les circonstances de son décès n’ont pas encore été révélées, on savait Jordison atteint d’une maladie touchant sa moelle épinière. Il laisse derrière lui une horde de fans dont certains ne s’étaient jamais vraiment remis de son éviction de Slipknot, le groupe qu’il a fondé et mené vers les sommets. Mais Joey Jordison laisse surtout un héritage musical impressionnant. Celui que l’on peut considérer comme le dernier « drum hero » de sa génération est surement (à instar d’un Travis Barker) le batteur à l’origine du plus grand nombre de vocations chez les jeunes musiciens du début des années 2000. Son charisme et son aura, magnifiés par l’univers visuel de Slipknot dépassent ses simples capacités musicales. Mais sans talent ni travail, l’image n’est rien et le batteur masqué l’a rapidement compris. Souvent compositeur principal des projets auxquels il a participé, il était certes un batteur hors du commun mais surtout un artiste complet. Jordison a réussi l’exploit d’être adoubé par les anciens, respecté par ses paires et admiré par ses héritiers. Les derniers moments de sa vie laissent un goût d’inachevé tant sa fin de carrière en dilettante ne rend pas justice à l’influence gigantesque qu’il a eu sur le paysage musical du 21ème siècle. Il reste que son immense fanbase saura faire perdurer son héritage le plus longtemps possible et que ses accomplissements le placent très haut dans la légende des musiciens modernes.
Joey sera à l’honneur du numéro de septembre de Batterie Magazine.