Edito
Sale temps pour les batteurs… En l’espace de quelques semaines, nous avons perdu pas moins de cinq membres de notre grande famille : le flamboyant Neil Peart de Rush, la légende du death metal Sean Reinert (Cynic, Death), le pédagogue Bob Gullotti (Berklee College of Music), le cogneur de Corrosion Of Conformity, Reed Mullin, et le boss des baguettes Vater, Ron Vater… Que leurs âmes reposent en paix. Ces décès viennent s’ajouter à la longue et macabre liste de grands musiciens disparus ces dernières années (David Bowie, Lemmy Kilmister, Prince, Léonard Cohen, Ginger Baker & co.) Une recrudescence qui s’explique par une simple raison démographique comme l’a analysé Lucien Jollet, historien de la musique au XXe siècle : « Les 70’s ont vu éclore de nombreux musiciens, les stars se sont multipliées. La médiatisation et l’expansion des vinyles leur permettaient d’accéder à un haut niveau de notoriété, une carrière d’artiste devenait respectable… Cette génération a profité d’un effet d’aubaine pour exprimer une grande créativité, la musique est devenue l’art roi. Les grandes icônes de cette époque arrivent tout naturellement à la fin de leurs vies. » Autrement dit, on n’a pas fini de sécher nos larmes… Par chance, malgré ce que peuvent dire les mauvaises langues, la créativité reste au centre du débat musical actuel alimenté (entre autres) par une nouvelle génération de batteurs qui sait se faire entendre, à l’image d’Anika Nilles, à qui nous dédions notre une.
La Rédaction
Numéro 176
5,90€
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