Edito
Le vendredi 10 janvier, alors que nous nous apprêtions à boucler ce numéro, l’annonce du décès de Neil Peart a commencé à émailler les murs de nos réseaux sociaux. Un moment totalement irréel qui nous a abasourdi et peinés. Lorsque l’on est viscéralement passionné par l’instrument et par l’histoire de la musique populaire, la disparition d’une telle icône ne peut que profondément nous affecter, que nous soyons ou non fan de Rush ou même amateur de rock progressif. Après la suprémacie de John Bonham et Ian Paice, Neil Peart a été LE batteur générationnel qui a influencé tout le monde dans les 70’s et les 80’s, avec une approche radicalement moderne de la batterie et un univers tellement atypique, royaume de la discipline, de l’organisation, de la haute technicité mise au service d’une écriture méticuleuse et totalement intellectualisée, mais également du rêve et de la poésie. Le drumming de Neil Peart, c’est de la mécanique de haute précision exécutée sur des kits aussi massifs que rutilants, excluant toute notion d’imprévu et de spontanéité. Avec lui, s’éteint le trio Rush, une redoutable équipe qui s’est bâtie autour d’une loyauté et d’une amitié indéfectibles. Tard dans la nuit, nous avons changé notre fusil d’épaule et toute la rédaction s’est mise en branle pour modifier ce numéro, offrir à ce grand homme un hommage à la hauteur de son excellence et célébrer sa mémoire avec tous ses «enfants». Le monde ne sera plus jamais vraiment le même sans le «professor», mais la musique, elle, ne mourra jamais.
Merci de nous avoir tant inspiré !
La Rédaction
Numéro 175
5,90€