Edito
Aussi colossal que son groove atomique, l’américain Aaron Spears, disciple et héritier des fameux « gospel chops », incarne, presque à lui seul, l’esprit et la fraîcheur d’une nouvelle génération de batteurs hyper talentueux, qui évoluent dans le métier les oreilles ouvertes à 180 degrés avec un degré de maîtrise proprement ahurissant. Aaron est capable de tout jouer, ou presque, du funk au jazz à la fusion, en passant par le hip-hop et le rock. Techniquement rien ne semble pouvoir l’arrêter, mais pourtant, lorsqu’il s’agit de faire décoller une salle de vingt mille personnes avec un beat claquant, sec et dépouillé, il s’impose comme un maître, à l’instar d’un Gadd ou d’un Colaiuta. Admiré de tous, Aaron fait l’unanimité au sein de notre communauté, et les batteurs de tous horizons le couvrent d’éloges. N’est-ce pas la marque des plus grands ? Vous le savez, Batterie Magazine entretient depuis de nombreuses années une relation privilégiée avec ce monstre rythmique, qui était récemment de passage à Paris. En périphérie du concert d’Usher au Zénith, Aaron a donné un clinic chez nos amis de Drumming Lab. Nous en avons profité pour le retrouver et vivre avec lui un grand moment de partage autour de cette passion vitale qui nous habite jusqu’au plus profond de nos cortex. Un grand merci à lui ! Nous vous souhaitons une excellente lecture. La rédaction
Numéro 122
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